cliquez ici pour revenir au menuLe Contrat d'Agriculture Durable (CAD)

Entrez le mot que vous recherchez dans le texte et cliquez sur "Rechercher" plusieurs fois pour le trouver.


L’Agriculture doit répondre aux enjeux de l’environnement et valoriser l’espace rural. Les Contrats d’Agriculture Durable (CAD) ont été conçus pour aider les agriculteurs à s’adapter à ces nouveaux enjeux.


1. Une démarche contractuelle.


Le Contrat d'Agriculture Durable est un contrat individuel signé entre un agriculteur et les pouvoirs publics (le Préfet), après avis de la CDOA (Commission Départementale d’Orientation Agricole) et soumis à la satisfaction d'objectifs d'intérêt général. En effet, le rôle à jouer par le CAD sort du cadre étroit de l'exploitation agricole car au-delà des avantages qu'un tel contrat peut représenter pour l'exploitant, cette démarche va aider à la mise en place d'un développement durable de l'agriculture.

Le CAD vient en remplacement du CTE, il se caractérise par un très fort recentrage sur les problématiques environnementales et se compose obligatoirement d'un volet environnemental et facultativement d'un volet socio-économique ; les différents engagements que l'exploitant peut contractualiser pour chaque volet, sont définis dans le contrat type de la zone géographique où se situe l'exploitation. L'agriculteur signataire a le choix de prévoir des mesures dans les deux volets, ou de s'engager uniquement dans le cadre du volet environnemental.

Chaque contrat doit comporter au minimum une mesure agro-environnementale ou une mesure de protection de l'environnement. Cependant, le cumul de ces dernières est limité à deux mesures agro-environnementales pour une même surface et pour la même année, à condition qu'elles soient complémentaires et compatibles. Il est à noter qu'il n'existe aucune action à contracter sur l'ensemble de l'exploitation.  

Au sein de ces contrats types, des enjeux environnementaux prioritaires (par département) sont définis  tel que par exemple : la qualité de l'eau, la lutte contre l'érosion, le maintien de la biodiversité, la fertilité des sols, la réhabilitation des milieux qui se ferment (landes, friches..). Pour atteindre les objectifs déterminés par ces enjeux, des actions agro-environnementales sont proposées à l'agriculteur signataire : couverture des sols en hiver, gel faune sauvage, gestion de la fertilisation azotée sur les cultures, conversion à l'agriculture biologique, maintien de prairies humides en zones de vallées... Le Contrat d'Agriculture Durable n'a pas de caractère obligatoire, c'est une démarche volontaire qui peut porter sur la globalité de l'exploitation ou bien sur des parties d'îlots.

Le volet socio-economique pourra constituer, quant à lui : à améliorer la qualité et la traçabilité des produits agricoles, à diversifier les activités sur l'exploitation (commercialisation de produits, activité touristique ou artisanale...), à développer l'emploi.

Une fois le contrat définit et signé, l'exploitant s’engage alors pour 5 ans, à développer son projet, recentré sur ces enjeux, en respectant un cahier des charges précisant, pour chaque action, l'objectif poursuivi, les moyens à mettre en oeuvre et les résultats à atteindre. En contrepartie des investissements ou des modifications culturales réalisées, des aides financières lui sont versées, au titre des services collectifs rendus à la société et des manques à gagner qui ne peuvent pas être rémunérés par les marchés.

Pour la mise en route d'un CAD, deux dates de démarrage sont effective : le 1er mai et le 1er septembre.

2. Les conditions d'accés.


CAD composé uniquement d'actions agro-environnementales Age
  • Être âgé de plus de 18 ans
  • Ne pas avoir fait valoir ses droits à la retraite
CAD composé uniquement d'actions agro-environnementales Nationalité
  • Français ou ressortissant de l'UE
CAD composé uniquement d'actions agro-environnementales Obligations sociales et fiscales
  • Être à jour du paiement des cotisations sociales
  • Être à jour des contributions fiscales
CAD composé uniquement d'actions agro-environnementales Structures
  • Disposer des autorisations éventuelles d'exploiter
CAD composé uniquement d'actions agro-environnementales En cas de société
  • Les associés exploitants doivent détenir plus de 50% du capital social
  • Au moins un associé exploitant doit remplir les conditions décrites ci-avant
CAD comprenant également un volet économique Capacté professionnelle
  • Posséder un diplôme, titre ou certifica de niveau supérieur ou égal au BEPA ou BPA
  • OU justifier d'au moins 5 ans d'une activité au sein d'une exploitation agricole (salarié ou exploitant)
  • OU justifier de connaissances ou compétences professionnelles suffisantes en rapprt avec le projet
CAD comprenant également un volet économique Respect des normes minimales
  • Remplir les conditions minimales requises dans les domaines du bien-être et de l'hygiène des animaux et de l'environnement
CAD comprenant également un volet économique Critères de revenu
  • Dégager au bout des 5 années du contrat, un revenu au moins égal à 15 340 €

3. Les démarches administratives.

Parcour administratif d'un agriculteur désirant s'engager dans un CAD



A. Où retirer son dossier ?


Les agriculteurs qui souhatent signer un CAD avec le Préfet doivent constituer un dossier de demande. Ils peuvent retirer leur dossier auprès de l'ADASEA ou de la DDAF. Ce sera pour eux l'occasion de s'informer sur les objectifs définis au niveau départemental, voir régional, et sur l'existence de projets collectifs dans leur département.

B. Le contenu du dossier CAD.


Le dossier comporte principalement quatre documents : le diagnostic d'exploitation, le projet individuel d'exploitation, la synthèse du diagnostic et du projet d'exploitation, et le plan de localisation de l'exploitation. Il doit aussi contenir les différentes attestations de paiement des cotisations fiscales et sociales. Si le signataire du CAD est une personne morale, le dossier doit contenir ses statuts.


C. Le diagnostic d'exploitation.

En tenant compte des enjeux et des objectifs formulés au niveau départemental, l'exploitant doit réaliser un diagnostique d'exploitation. Il s'agit d'analyser le système de production de son exploitation sous l'angle environnemental. Le diagnostique permet d'analyser en termes de forces et de faiblesses l'exploitation dans son environnement géographique, ainsi que son mode de fonctionnement interne en termes de production afin de dégager les perspectives d'évolution.

Lorsque le projet de contrat d'agriculture durable comporte en plus des mesures environnementales des mesures socio-économiques, le diagnostique d'exploitation doit être également élaboré au regard des aspects économiques. Ainsi, ce diagnostique devra, par exemple, préciser l'environnement foncier, social et économique de l'exploitation, les facteurs de production (travail, bâtiment, matériel...), les chiffres clés de la production (surface, cheptel...), le revenu disponible de l'exploitation...

La conclusion du diagnostique sert de base au projet d'exploitation pour les 5 années à venir. Il est donc important de faire attention à sa formulation et de se faire aider par un organisme diagnostiqueur agréé : porteur de projets ( à l'origine d'un CAD filière tel qu'une coopératives), Centres de Gestions et Chambre d'Agriculture.


D. Le projet d'exploitation.


Le projet est réalisé pour 5 ans à venir. L'exploitant doit donc s'assurer de sa capacité à tenir les engagements contebus dans son projet sur les 5 ans de durée du contrat. Il  est toujours possible de  modifier le CAD en cours, cette possibilité etant cependant bien encadrée.


Le projet décline les objectifs environnementaux et territoriaux. Si le projet contient des investissements, il devra aussi décliner les objectifs économiques.


Une fois les objectifs déterminés, une présentation cartographique de l'exploitation doit apparaître dans tout projet d'exploitation. Si des mesures du volet économique sont envisagées dans le projet d'exploitation, il devra alors faire apparaître une présentation détaillée et quantifiée des évolutions du système d'exploitation et des opérations, et les évolutions des principaux résultats économiques.


E. La synthèse du diagnostic et du projet d'exploitation.

Elle permet de faire un bilan récapitulatif du diagnostique et du projet  d'exploitation. Elle permet d'avoir une vue d'enseble des enjeux du territoire et des objectifs visés par l'exploitant. La cohérence du projet au regard du diagnostic apparaît donc plus clairement.

F. Dépôt du dossier.

Lorsque le dossier contient l'ensemble des éléments qui sont demandés, le dossier de demande de contrat doit être déposé auprès de l'ADASEA du département du siège de l'exploitation. L'ADASEA vérifie que le dossier est complet. Lorsque cette vérification est terminée, elle l'adresse à la DDAF. Cette dernière transmet alors à l'exploitant un accusé de réception de dossier complet.

G. Instruction du dossier.


La préinstruction du dossier est réalisée par l'ADASEA. L'instruction du dossier est effectué par la DDAF. Elle vérifie la régularité de la demande de CAD, la cohérence du projet et sa conformité au contrat type. Elle calcule le montant des aides. Le préfet émet ses conclusions dans un rapport d'instruction avant le passage du projet de contrat devant la CDOA.


H. Agrément du dossier.


C'est au préfet qu'il appartient d'agréer définitivement le projet de CAD après avis de la CDOA dans un délai de trois mois maximum après le dépôt du dossier.


I. Signature du contrat d'agriculture durable.

Une fois le dossier accepté par le préfet, un contrat contenant l'ensemble des conditions générales et particulières issues du projet d'exploitation est envoyé à l'exploitant. Il doit signer et renvoyer tous les exemplaires reçus à sa DDAF. Enuite, le préfet, et le cas échéant les co-signataires publics (collectivités territoriales), signent le contrat. Un exemplaire est alors adressé à l'exploitant.

Ce n'est qu'à la réception du CAD signé par le préfet que l'agriculteur est assuré de l'acceptation de sa demande. Tout investissement antérieur est donc déconseillé.

Sources : Ch.d'agriculture / FNSEA

4. Les aides du CAD.


Les aides sont accordées en fonction du contenu du projet : le montant est fixé par le Préfet après consultation de la CDOA. La moyenne départementale des aides devra être de 27 000 € par exploitation (cumul des aides sur 5 ans).  Il y a 2 parties dans le CAD :

Attention : d'un département à l'autre, le vocabulaire utilisé peut être totalement différent pour définir un même terme (actions, enjeux, objectifs...)

A. Les actions agro-environnementales

Ce sont des aides fixées à l'hectare ou au mètre linéaire attribuée pour 5 ans. L'aide varie en fonction de l'action choisie et de la surface ou la longueur engagée. Le principe général vise à compenser les pertes ou surcoûts indirects pour les engagements en faveur de l'environnement.

B. Les investissements facultatifs

L'aide est calculée en pourcentage du montant de l'investissement. Le taux d'aide est de 30 % ; il est majoré de 5 % pour les jeunes agriculteurs. Le montant maximum de l'aide est plafonné à 15 000 € par exploitation
.


5. L'exemple concret des CAD dans l'Aisne.


A. Les actions agro-environnementales

Dans le département de l'Aisne, les agriculteurs signataires doivent obligatoirement sélectionner un nombre d'actions environnementales représentant au moins 1600 €  sur 5 ans, en se tournant vers les 2 catégories d'actions suivantes :

a.) Les actions territorialisées


Se sont des actions visant à respecter les grands enjeux agro-environnementaux définits sur le département de l'Aisne, selon des types de territoires donnés. Quatres territoires et trois enjeux prioritaires ont été déterminés :


b.) Les actions départementales

Pour les 2 types d'actions (départementale et territoriale), il est nécessaire de respecter ceraines règles et notamment le fait de ne pas dépasser 2 actions surfaciques par parcelles et de souscrire obligatoirement au moins une action prioritaire (dans les actions départementales);


B. Les investissements facultatifs.

Les agriculteurs signataires peuvent, dans le cadre de ce même contrat,  faire le choix de monter un projet sur leur exploitation. Cet investissement est aidé jusqu'a un plafond de 15 000 €, sous réserve du respect des règles suivantes :



ET DANS LES AUTRES DEPARTEMENTS : voici les liens CAD vers les autres départements.

Aisne
Allier
Ardennes
Aubes
Marne
Oise
Puy de Dôme
Seine Maritime
Seine et Marne
Somme
Val d'Oise

 Double clic pour revenir en haut de page